Qui est Anne Stillman McCormick, la reine de la Mauricie?

Je suis originaire de la Mauricie et j’ai déjà entendu le nom de cette dame auparavant, mais je n’ai jamais su qui était vraiment Anne Stillman McCormick et surtout, pourquoi était-elle si connue ? Pourquoi la surnommait-on la reine de la Mauricie ? J’ai donc mené ma petite recherche.

Son domaine

Voilà ce qu’on raconte : Anne Stillman était une Américaine et épouse depuis 1901 du richissime James A.Stillman, président de la National City Bank. Un beau jour qu’elle était en visite en Haute-Mauricie, en 1918, elle découvrit un site enchanteur en descendant la rivière en canot, seule avec un guide indien. Elle décida d’en devenir propriétaire et y fit construire un domaine où, à partir de ce moment, elle y passa plusieurs mois tous les ans. Le Domaine Anne Stillman McCormick  est maintenant une propriété de Claudy Perron et Sébastien Durette et vous avez la possibilité d’y passer du bon temps avec leur hébergement en chalets spécialement créé à partir des bâtiments d’époque ayant appartenu autrefois à Anne Stillman McCormick.

Sa vie

Anne Stillman n’était pas une femme comme les autres, elle était excentrique, aventurière et non conformiste. Son mari accuse d’ailleurs sa femme d’avoir commis une infidélité avec le guide amérindien avec qui elle avait fait du canot. Ce procès en divorce est si retentissant qu’il a longtemps été considéré comme le procès du siècle. Elle obtient le divorce et se remarie avec Fowler McCormick, le petit-fils de John D. Rockefeller et héritier d’une des plus grosses fortunes d’Amérique. Nouvellement remariée, elle poursuit ses séjours en Haute-Mauricie.

Lors de ses passages dans la province de Québec, Anne Stillman parlait français en tout temps. Elle était aussi une adepte des danses carrées canadiennes et elle partageait régulièrement ce plaisir avec les gens de la région. Elle a été surnommée la Reine de la Mauricie!

On raconte aussi qu’elle avait également acheté toutes les terres des colons à dix milles à la ronde afin que ces derniers y demeurent et les exploitent à leur profit. Elle les faisait également travailler sur son domaine et les payait très généreusement.

En Haute-Mauricie, on lui a d’ailleurs consacré un endroit où les faits de sa vie son relatés : Le Centre Anne Stillman McCormick, une visite que vous devez faire tellement la vie cette femme est trépidante!

Courtoisie de l’album de famille Stillman (Centre Anne-Stillman-McCormick)

Son héritage

Son nom est aussi indissociable de la Classique internationale de canots de la Mauricie. Le dimanche 19 août 1934, invitée à bord d’un bateau avec plusieurs notables et responsables de l’événement, Anne Stillman McCormick assiste à l’arrivée des canotiers lors de la finale de la première grande course de canots organisée par le Club Radisson dans le cadre du tricentenaire de la ville de Trois-Rivières. Dès ce moment, Anne McCormick désire parrainer une équipe.

En 1936, Anne McCormick soutient financièrement deux équipes de canotiers et cette même année, elle offre aux dirigeants de la course une coupe en argent fabriquée chez le populaire joaillier Birks de New York. Année après année, son socle en bois recevra les plaquettes avec le nom des gagnants, encore aujourd’hui le trophée porte le nom de la Coupe Anne Stillman McCormick!

Coupe Anne Stillman McCormick de la Classique internationale de canots

Le 25 mai 1969, elle s’éteint à Scottsdale en Arizona, ses dernières paroles ont été : « Ramenez-moi au Canada ». C’est pourquoi ses cendres ont été emmurées à Grande-Anse, en Haute-Mauricie. Toutefois, ceci n’aurait pas été possible sans l’achat du terrain du cimetière d’Anne Stillman-McCormick par l’auteure mauricienne Louise Lacoursière, elle qui a écrit la trilogie sur Anne Stillman-McCormick.

Comme il était interdit de jeter les cendres dans la rivière St-Maurice à l’époque, Mgr Charles-Édouard Bourgeois a autorisé que le rocher de l’autre côté de la route, devant le domaine, soit nommé comme étant un cimetière.

Voilà une partie de la flamboyante histoire de Anne Stillman McCormick. En passant à son domaine et au Centre Anne Stillman-McCormick, vous comprendrez vous aussi le coup de cœur qu’elle a ressenti pour le merveilleux coin de pays de la Haute-Mauricie!

Sources:

http://www.louiselacoursiere.com/annestillman.html
http://www.tourismehsm.qc.ca/thsm/index.php/attraits-a-visiter/60-centre-anne-stillman-mccormick-.html
http://www.histoiresoubliees.ca/article/femme-de-coeur-en-mauricie/anne-stillman 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 commentaires

  • PAUL DESBIENS dit:

    Bonjour. Je viens de terminer la lecture des deux premiers livres sur Anne Stillman McCormic et je félicite la romancière pour son talent d’écrivaine. Je suis originaire de Rapide-Blanc et La Tuque et ce récit me touche particulièrement. J’ai quitté la région en 1966 et je n’avais pas d’idée de l’importance de cette « Reine de la Mauricie ». J’aimerais savoir si l’amant de Anne, Émile Goyette est toujours en vie? Cet article devrait être republié pour le bénéfice des gens de la région. À noter que l’auberge de la Petite Chapelle de La Tuque a honoré la mémoire d’Anne McCormic et de Jean Crête (Le Roi de la Mauricie) en nommant deux chambres en leurs noms.

    • Alizée Balangué dit:

      Merci pour ce retour et pour ces suggestions 🙂 Vous trouverez surement plus d’informations en contactant la ville de La Tuque. Au plaisir !