Visiteurs de ce monde qui mettez les pieds en Mauricie, ouvrez grands vos yeux et vos oreilles : ces expressions et ces accents sont typiques de la région!
Si vous êtes d’ici, vous reconnaîtrez sûrement certaines de vos façons de parler qui vous semblent tout à fait normales, mais qui, pourtant, sont surprenantes pour des gens de l’extérieur.
NOS EXPRESSIONS PAS GENTILLES
Maillet
Si on vous traite de « maillet », ce n’est pas parce que vous cognez des clous… C’est plutôt parce que l’on doute de votre quotient intellectuel ou de vos notions de politesse. Être un « maudit maillet », c’est être niaiseux, nono, mal élevé, écervelé.
Magwa
Bien des gens qui utilisent le mot « magwa » ou son abréviation « mag » pour désigner quelqu’un de tout croche ne connaissent malheureusement pas l’origine de cette expression. Les Magwas ou Magouas, dont une communauté est encore établie dans le quartier de la Petite Mission à Yamachiche, sont des métis qui descendent des Algonquins de Trois-Rivières. Oups. Pas très politically correct, n’est-ce pas? Allez lire ici sur l’histoire des Magwas, vous apprendrez plein de choses fascinantes.
DANS LA CATÉGORIE « BOIRE ET MANGER »
Plottes
Dans le temps des Fêtes, en Mauricie, y’a rien comme un bon ragoût de plottes pour accompagner la dinde et la tourtière. Ça vous fait rire? Les plus prudes préfèrent les appeler pudiquement « poutines à la viande ». Ce plat typique de l’ouest de la Mauricie est fait de boulettes de porc, de boeuf et/ou de veau entourées de pâte, puis cuites dans un bouillon et servies en ragoût. Voici une recette pour ceux qui ne nous croient pas!
Quart de pain
Les gens de Shawinigan sont vraiment surpris quand ils réalisent qu’ils sont les seuls à désigner un pain en sac de cette façon… Étonnamment, l’expression ne réfère pas au quart d’un pain, mais bien à une miche entière. Trois hypothèses nous ont été soumises pour expliquer l’origine de l’expression :
- Le boulanger cuisait le pain dans un moule qui contenait quatre pains collés ensemble;
- Le pain coûtait 25 cents, donc le quart d’un dollar;
- Un pain contenait 25 tranches, d’où le quart de pain;
Mystère!
Buvette
Dans nos têtes, en Mauricie, les abreuvoirs sont faits pour les animaux… pas les humains! Nous, on boit de l’eau dans une buvette.
LES GENRES QUE L’ON INVERSE
Une beigne au lieu d’un beigne
On parle bien ici des pâtisseries, pas des claques au visage. Car dans le dictionnaire, voici la définition d’une beigne :
(Familier) Bosse. Trace sur le corps humain ou sur un objet (généralement une voiture) qui prend la forme d’une enflure, d’une protubérance. La beigne est la conséquence d’une contusion ou d’un choc. Synonymes : baffe, gifle.
Une bus pour parler d’un autobus
En Mauricie on prend la « busse ». Pas le bus, qu’il soit prononcé à l’anglaise ou la française. Un autobus, c’est féminin et on l’assume.
Un fin de semaine
Comme le mot « week- end» est masculin, l’expression « fin de semaine » devrait aussi être masculine, non? 😉 En tout cas, en Mauricie, il est très logique pour nous de passer un beau fin de semaine au chalet à relaxer! Ça fait siler vos oreilles?
Un frite plutôt qu’une frite
Pour plusieurs ici, « une » frite, c’est juste un morceau. « Un » frite, c’est tout le casseau! À la roulotte à patates Beauparlant de Shawinigan, on peut demander un frite pour accompagner son steamé.
DES EXPRESSIONS RÉPANDUES, MAIS QUI VIENDRAIENT D’ICI
Cossin
On dit que l’origine de cette expression, qui sert à désigner une chose sans valeur ou qui n’accomplit pas sa fonction, viendrait de chez nous. Ben coudonc!
Je pogne de quoi
Je vous avoue avoir été étonnée et surprise de savoir que cette expression était mauricienne à la base… J’ai pogné de quoi! 😉
NOS DRÔLES DE GENTILÉS
Autrefois en Mauricie, les habitants de certains villages étaient désignés par des surnoms. En voici quelques-uns, que nous avons retrouvés entre autres sur cette page. N’hésitez pas à commenter si vous en connaissez d’autres!
- Yamachiche : Les Magouas
- Saint-Sévère : Les cass (comme dans casquettes)
- Saint-Léon-Le-Grand : Les springs
- Maskinongé : Les barbottes
- Saint-Alexis-des-Monts : Les guerlots
- Saint-Barnabé : Les chaussons
- Sainte-Angèle-de-Prémont : Les chrétiens
- Saint-Paulin : Les mangeux de mélasse
- Saint-Justin : Les siffleux de terre jaune
- Saint-Étienne-des-Grès : Les sauterelles
- Saint-Élie-de-Caxton : Les tireux de roches, d’où l’appellation du groupe musical caxtonien du même nom, que vous pouvez découvrir en cliquant ici.
- Grandes-Piles : Les batteries
- Hérouxville : Les fraises
- Saint-Tite : Les cravates
- Sainte-Thècle : Les chaussons
- Saint-Séverin : Les baloneys
- Saint-Adelphe : Les canisses
- Saint-Narcisse : Les pieds plats
NOTRE ACCENT (PRONONCEZ « AXAIN »)
Je me suis permis d’exagérer certaines inflexions pour vous faire rigoler et vous permettre de bien comprendre des sonorités difficiles à décrire en mots. Bien sûr, tout le monde ne parle pas comme ça! 😉
LES « AN » QUI SONNENT « AIN »
LES « É » ÉTIRÉS QUI SONNENT « ÔÉ »
LES « EU » et « È » EN « EUH »
SHEWINIGAN VERSUS SHAWINIGAN
On reconnaît les vrais gens de Shawinigan parce qu’ils disent « Shewi » et non « Shawi » et qu’ils vont parfois à « Trois-Ri », ce qui est peu utilisé par les trifluviens eux-mêmes.
« TI-AR »
Quand aux trifluviens, les plus cools d’entre eux viennent en fait de « T. R. », prononcé à l’anglaise.
L’UTILISATION DU MOT « SI »
« Siiiiiii c’est drôle, cet article de blogue-là »! Vous vous dites cela? Alors vous êtes sûrement d’ici!
Vous vous intéressez à l’histoire de la région? On vous invite à lire aussi ces articles :
Les légendes de la Mauricie : 13 mythes, légendes et endroits mystérieux à donner la chair de poule
104 commentaires
TELLEMENT VRAI ! Et les prononciations ne sont même pas exagérées… Bravo pour la recherche !
Une flaubette = un Zippo
Dans les gentiles, je crois me souvenir qu’il y avait les cravates de St-Tite, les canisses de St-Severin et les fraises, mais je me souviens plus d’où.
Merci pour les ajouts! Je les ai mis dans le texte. Les fraises c’était pour Grandes-Piles 🙂
Saint Boniface c’est quoi notre nom?
Ce tourner le cul à la crèche .(changer d’idée subitement)
Le bœuf veut pas faire (chier ) dans la pelle . (tout va de travers)
Vous avez fait ma soirée!!! Vous m’avez fait tellement rire!!
Buvette ahahha! je l’utilise encore régulièrement même si je vie à Montréal depuis 20 ans !
Hihi! Votre commentaire fait plaisir et nous motive dans notre travail! Et chapeau de rester une mauricienne de coeur après 20 ans dans la grand’ville 😉
Tres original….merci bien..
il manque c’est coulant au lieu de c’est glissant! Merci, bel article!
Il manque: « d’être » ex.: « Ton linge va d’être dans sécheuse. » 😂
Est-ce qu’ on vous a bien répond?En lieu de répondu.
St-Tite: les cravates
St-Adelphe: les canisses
St-Séverin: les baloneys
Ste-Thècle, Lac-au-Sable et Hérouxville avaient eux aussi des surnoms
Wow! Merci pour les ajouts! Je les ai mis dans l’article. Pour Sainte-Thècle, on s’est fait dire que c’était Les chaussons 🙂
à St-Edouard de Lotbiniere on les appellent les casques à rouleaux mais on prononce sasse à rouleaux
Les chaussons de ste-thècle. , les cravates de st+tite, les cannisses de st-adelphe. Etc
Bonne idée cet article
Merci
Merci! On les a ajoutés!
Belle recherche. Autre particularité du langage qui m’avait frappé à mon arrivée en Mauricie est le u supprimé de répondu. Par exemple, au magasin, on nous demande « Est-ce qu’on vous a répond ? »
Ah trop drôle et vraie Bravo ! Belle recherche toé t’a fette law lollllll !
Agréable de lire tout ça.
Pour ma part, Shawiniganaise de 67 ans, partie de ma belle ville à 17 ans, on disait une frite et un patate sauce et chou, une bonne ou belle fin de semaine. Mes parents y sont encore et disent les mêmes expressions.
Les frites étaient vendues à 2 places: Beauparlant au pied de l’escalier St-Pierre au stand d’autobus Carrier ainsi que chez le Bout à Lajoie sur la 5e rue près de Tamarac.
Que de souvenirs.
Je pense que l’expression quart de pain vient du fait que le boulangé cuisait le pain dans un moule a quatre pain collé ensemble.
Ça fait bien du sens! Enfin! Vous êtes la première personne à nous donner des pistes pour comprendre cette expression. Je vais l’ajouter dans le texte 🙂 Merci!
Merci pour cette si charmante recherche.. J’ai souvent relevé cette expression » magwa » mais personne ne semblait la connaître dans dans d’autres régions du Québec… J’ai quitté Louiseville il y a longtemps mais cela fut très agréable de retrouver des souvenirs!😉
C est drole! Mais pour le mot Cossin C est pas juste un objet qui n a pas de valeur EX Je me suis acheté un petit tracteur pour deneiger ma cour et j en suis tres satisfais.Quelqu un d autre achete le meme mais il a un tres grand stationnement et ca lui prend bc trop de temps pour déneiger……il dira donc que son tracteur c est un maudit COSSIN Alors un COSSIN serait plutot qq chose qui n est pas a la hauteur du besoin que l on veut lui confié
C’est tellement vrai! Très bon exemple! Je l’ai ajouté à la définition 🙂 Merci pour l’ajout!
Oui vous misez juste! Et vous avez oublié « y’avait gros de monde » pour pour parler d’une grande quantité de personnes.
au cap ….des fois je le dit encore mais je suis peut etre le dernier …. va me cri ceci ou cela. ( me chercher) et ont vas dans le su….(sud) et tout les montrealais nous reprenne. pour un potto au lieu d un poteau
Par contre pour l’expression Shewi je ne suis pas d’accord. Nous avons toujours dit Shawi ou Shawinigan ! Ce sont plutôt les gens de Montréal qui disaient que nous venions de Shewinigan ! Car c’est à Montréal la première fois j’ai entendu Shewinigan
aussi, quand on demande aux enfants par exemple de faire le ménage de leur chambre, on leur dit… »ramâsse tes cossins! » Et ^petite anecdote pas nécessairement Mauricienne. Un ami qui venait d’arriver au Canada provenant de France m’a fait rire en disant que l’expression qui l’a fait rire le plus en arrivant ici était lorsque quelqu’un voulait aller poster une lettre et disait « M’a aller maller ma lettre ». Il me l’a répété sans pause entre les mots et ça sonnait « maalémallémalette ».
Merci pour cet article, c’est fameux!! Née à Montréal et transplantée en Mauricie en 2006, plusieurs de ces expressions m’ont étonnées. Je relève aussi l’anglicisme « tire » pour pneu, qui est prononcé par les Mauriciens « tailleur »…..à chaque fois ça me fait sourire.
Pu capable d’entendre »ça va d’être » !!!!
Une beigne / un beigne …. à Edmunston N-B, c’est aussi « une beigne ». J’ai fais répéter la serveuse pour être certain.
Omg , à la place de foxer l’ecole On disait loafer (demande moi pas pk) en 2004. Je suis de Shawinigan et j’en vie depuis 10 ans à repentigny et les difference sont flagrante même parfois ne mon accent reviens et certaine personne surtout Montréal son surpris 😮
Boire un grand verre de Vico (lait au chocolat) avec mes toasts est une expression de chez nous aussi!
Le quart de pain viendrais du fait qu un pain coutait 25 cents dans l temps. Donc on achetait un pain pour un quart… un quart de pain…. c est c que m a expliqué mon pere en tk
C’est pas fou! On ajoute votre hypothèse au texte 🙂
Le »A » prononcé comme »ô » ou si vous aimez mieux qui ressemble au »LÀ » du Lac St-Jean. Brôssière (brassière), lôsset (lacet), pôille (paille), tôille (taille) et que dire du fameux: sa va D’être prette dans pas long.
C’est ben l’fun a lire. Mon père disait m’en va lui botter le coin ou la tête plutôt que dire raccourcir. On disait aussi mets la vaisselle dans le sing au lui de dire dans l’évier. Passer la moppe pour signifier laver le plancher. Bref quand je suis arrivée à Montréal j’ai pogné de quoi quand un homme m’a dit que j’avais un accent… Et précisément de Grand-mère 😂😂 oui effectivement hahaha
Moi qui viens de la Côte Nord, quelqu’un m’a déjà demandé lorsque je travaillais chez Miracle Mart, des cordons😳 moi de lui repondre des cordons pourquoi? Insulté, il m’a répondu, ben pour attacher mes souliers🤬je ai répondu ahhhhhhhh des lacets🤦♀️😆 oupssss😂
Natif de Shawinigan et parti depuis l’âge de19 ans Je me suis fait taquiner beaucoup quand je suis arrivé à Longueuil avec mes J et mes G mal prononcé « hje , hj’y , hj’ai, hgèle
On dit aussi que le serin( l’humidité) va tomber vers 9 hres le soir…
Je viens de la région de Lanaudière et chez nous des maillets c’était des enfants. Il y a aussi le mot catalogne et catalogne, pour un tapis. Mauricie, catalagne.
À Saint Boniface, est-ce qu’on les surnomment ‘ Les crapauds ‘ ?
À Hérouxville, (St-Thimotée), on ne prononce pas les « j » ! Exemple: On va aller « houer » dehors!
Les Fraises étaient les résidents de Hérouxville et Grandes Piles étaient les batteries. C était les surnoms donnés aux Équipes de hochey dans le temp
Oh! Merci pour les précisions, on corrige le tout 🙂
»J’me cours », j’ai fait rire de moi à plusieurs reprises…
Puis, l’hiver, les enfants peuvent se blesser en tirant des mottes ! (Boules de neige)
imaginez la face de ma chum de québec quand je lui ai dit la premièere fois …….j’ pogne de quoi sur moi !!! …….je me demandais bien ce que je venais de dire de si bizarre
Je suis native de Victoriaville et lorsque je suis arrivée il y a 20 en Mauricie, le mot qui m’a le plus surpris c’est mot « carpotte » pour dire un abri d’auto qui se dit en anglais « car port ». La première fois que j’ai entendu ça, je me suis dit « ben voyons la personne me niaise » eh non, on dit ça ici…
Pour St-Élie, c’étais les tireux de roche, St-Rock de Mékinac les Makinas, Comme expression, y a aussi staffaire la, pour cette affaire, la chienne a Jac ( Jacques), signifie que notre habillement laisse beaucoup a désirer
Par chez nous ,on disait « baboche au lieu de bagosse » pour de l’alcool frelaté.
Mon père qui a déjà sur des barrages hydro-électriques , avait plusieurs expressions mi-anglaises mi-françaises, comme « andorer dans cour » pour entrer dans la cour. Probablement de l’anglais « indoor «
Excellente idée ce palmarès! Celle qui m’a toujours étonnée et que j’entends encore très souvent : « Ça va d’être » ¨
trois-riviéres je lé toujours prononcé avec le é car je suis nés la
Je viens de rire d’aplomb, oups un autre expression assez régional celui-là. Mais il manque un autre aussi, un scing pour désigner un évier de cuisine.
Quel plaisir de vous lire
Je portais des ‘shouclack’ comme espadrille et mon pere son windbreaker en guise de coupe vent .
Ça va d’être beau!
J ai trop manger, c est djammer dans l coude.
Grand -Mère,,les GrandMerdeux!!!
Ma mère disait aussi,,,à propos de ma chambre qui était en désorde. »Ça ressemble à la cour à Klein » du nom d’un ferrailleur de l’époque.
Il y a également le mot « regarde » qu’on prononce «gare » dans certains villages en Mauricie, de même que le mot « dehors » qui est fréquemment prononcé « déhors ».
Le mot »coulant » est utilisé fréquemment au lieu du mot »glissant » lorsqu’il y a de la glace en hiver.
Les habitants de St-Narcisse seraient les pieds plats.
À St-Maurice, beaucoup de gens prononcent les J comme un son qui se situe entre le H aspiré avec un peu de R de fond de gorge…
Les (Hr)eunes sont après (hr)ouer dewors!
Dehors se prononce parfois en changeant le H muet en W.
Hihi! C’est ben (hr)entil! On ajoute les pieds plats à l’article 🙂
C’est très intéressant. Je suis de Grand’Mère, il se disait aussi, :
t’es attriqué comm un hhobodetrak , insister sur le Hhoo en étirant le son, soit: tu es habillé comme un mandiant, un sans-habri (pour un homme seulement). Les mandiants, dans les années 1800-1900, circulaient le long des voies ferrées entre villes et villages.
La chinenne a Jaâk, c’est pour une femme.
Arrange toé comme du monde soit: habille-toi correctement. Mizzéér que tu fa dur !
Pour une coiffure frisée très volumineuse (style affro) on disait : A pogné le 220 (watts)!
Shawinigan c’est SHAWI, jamais entendu Shewi??.
On mange de la crémanglace pour crème glacée.
il se disant aussi, arrête de ruer dans le baccul : soit cesse de résiste ou de t’obstiner.
Sort de ton accullwéér (difficile de l’écrire!) sort de ta cachette.
A st Alexis des monts.une fournie c est une frémille et une grenouille c est une gueurnouille
Mes grands-parents appelaient un pain « un quart de pain » parce que à l’époque, un pain contenait 25 tranches, d’où le quart de pain.
Merci pour vos explications! Nous l’ajoutons aux deux autres qui ont été énoncées pour expliquer l’origine de cette drôle d’expression!
Je viens de Trois-Rivières / Cap-de-la-Madeleine et l’expression « ça sent la Wouyagamak » (j’ai jamais su comment écrire correctement le nom de la compagnie) pour signaler que l’on va avoir du mauvais temps fait toujours sursauter mes interlocuteur du Suroît (Vaudreuil-Soulanges, Sallaberry-de-Valleyfield et Beauharnois).
Il y a 10 ans nous célébrions notre premier Noël mauricien en « débouchant » les cadeaux, assez surprenant! Au téléphone, on en vous passe pas la personne demandée, on vous la prête!
La papetière du Cap de la Madeleine s’écrit: Wayagamack et se prononce comme tel.
A Grand’Mère, lorsque la température humide transportait les odeurs de pitounes de la Papetière Consolitated Paper on disait : La Grand’ Mère a petté aujourd’hui. Se référant au Symbole de la ville soit un Rocher ayant les allures du visage d’une vieille femme.
Les gens plus âgés lorsque exaspérés disaient : Slack une maille, j’en peu pu !
Né viré une crisse!
Il manque « ça va D’être beau! »
Quand on jouait à la cachette et qu’on réussissait à sortir on allait toucher au mur en criant » exboyé » pour moi. Je ne sais vraiment pas d’où ça vient
« Comme que » au lieu de « comme »
– « Comme que j’t’expliquais… »
Sans oublier la « Mastercarte » accepté sur tout le territoire de Shewinigan !
Les plus vieux ne disent souvent pas le son G. C’est remplacé par un h aspiré :
« Baisse ta Hupe tes Hambes te Hèle » (Baisse ta jupe tes jambes te gèle)
ma mere disait a toute une cring de cheveux pour celles qui avait beaucoup de cheveux et ebourrifees en plus
et on disait y a de la brume a matin pour le brouilard
Lac-aux-Sables, les sardines 😉
La tour de Babel……quand la maison est tout a l’envers….
IL y a l’expression »chier sur le bacul » qui signifie être trop fatigué pour terminer son travail.
L’espression »Ça viré lette » (laid) pour parler d’une soirée bien arrosée.
Super intéressant, très instructif. J’aime beaucoup l’accent de la Mauricie. Merci pour ces renseignements.
Autre expression pour désigner une personne dont les vêtements laissaient à désirer: ex.: y avait l’air d’un woûabo avec ses culottes toute
dérinechées (ne pas prononcer le « e » au centre du mot ce qui donne en fait dérin’chées).
Dérineché était aussi utilisé pour désigner n’importe quel article en mauvais état: une auto, un balai, une table etc.
Je suis partie De Shawinigan à 19 ans pour aller enseigner au Témiscamingue. Je me suis fait dire souvent que j’avais un accent.
Moi aussi, je disais coussins, shouclaks, et beaucoup d’autres expressions de mon patelin. Mais ici où je demeure, lutter un orignal est très courant. Pour ma part, j’ai toujours gardé mes expressions de Shawi.
Sainte-Geneviève-de-Batiscan: Les mangeux de patates, St-Prosper de Champlain: Les collets de rubber, St-Stanislas de Champlain: Les 4 œillets,
Pour l’expression: » Je pogne de quoi » ca vient de Trois-Rivières effectivement. L’origine de cette expression date de la fin des années 1990, et son origine est simple. Un ami et moi étions en voiture au centre ville de T-R. Un piéton nous croisa avec la bouche ouverte. Mon père nous disait plus jeune de ne pas garder la bouche ouverte, ou de se fermer le « mâche patate » si non ca donnait un air abruti. J’ai donc tout de suite remarqué le piéton et pensé à ce que mon père nous disait à mes frères et moi; je l’ai raconté à mon chum avec moi dans la voiture, pour rigoler je dis à mon chum : peut etre qu’il a faim, peut etre qu’il essaie d’attraper des mouches, alors mon chum baissa la vitre et lui demanda : » Pis ? Tu pognes tu de quoi ? » Quelques jours plus tard avec d’autres amis pendant une soirée bien arrosée, un ami se mit à raconter une histoire incroyable, et certains sont rester bouche bée, donc ouvertes. je dis à mon chum (qui etait avec moi dans la voiture) : D’après moi les gars pognent de quoi. de la est parti cette expression et les synonymes de cette expression sont : Etre stupéfait, être sans mots, Etre bouche bée. Voilà
Nous disons aussi ne passe pas par Québec pour aller à Montréal!
Pour expliquer de ne pas faire de détour pour rien.
On se verra betôt au lieu de bientôt
La Tuque on dit : des La Tuquois .Le monde dit souvent tu vas te faire poignée par la Police au lieu de dire tu vas te faire prendre par la Police Où il disait tu es un têteux de boss ça veut tu fais toute pour te faire aimer par le boss , pour avoir beaucoup d’avantage.Où il disait : vas ramasser ta soue à cochon ça voulais dire :vas mettre ta chambre à l’ordre et très propre.Où les tantes disaient aux enfants viens je vais te donner un kiki qui étais un biscuit. Un Pépé étais un grand-père,où il disait elle est en plein ceinture ça voulais dire la fille est enceinte où elle attend un bébé.Où le mouton noir voulais dire il est pas trop aimer ,il est pas trop débrouillard, il est pas trop vite et toujours le dernier ,il connait pas grand chose et personne veut se tenir avec cet enfant où les autres enfants de la famille sont tous meilleurs que lui et lui vaut pas grand chose.Personne voulais être le mouton noir de la famille. À plus par des familles il y avait toujours un bouton noir dans leur famille. Car je crois qu’il y avait toujours un enfant très fragile et c’est lui qui devenais l’enfant le mouton noir et c’étais très triste pour les parents ainsi pour ses frères et soeurs. Où il disait :il c’est éteint la vrai parole étais il vient de mourir. il est correct la personne est satisfaite et il est très bien.
Je suis parti de TR il y a 20 ans , pour dire que je suis fatigué je dis je suis vellee ou au lieu de mettre mon manteau de geans (jeans) j va met ma froque le monde de Gatineau comprenne pas .
À ce que je sache, l’expression très fréquente « vouz-ot », ou « nous-ot » (vous autres, nous autres) est originiaire de la Mauricie, quoique maintenant commune dans d’autres régions du Québec.
Également, je n’ai entendu l’expression « de d’leau » (je n’ai bu que de d’leau) qu’en Mauricie.
fumer un top, viarge, jmen va viré dans l’boute
Fer plat : Une plaque
Les filles disent ; se plaquer les cheveux, au lieu de ; s’étirer/ se lisser les cheveux. 😂👍🏼
Moé itou pour moi aussi.
Je ne sais pas si c’est juste Trois-Rivieres parce que mon chum le dit aussi et il vient de Sherbrooke. Lorsque je travaillais à Montréal, les gens étaient surpris de ma manière de parler. Je comprends mieux maintenant pourquoi. J’ai en effet, un parler assez québécois.
L’expression : « Donne à manger à ton cochon, il va v’nir chier sur ton perron »! Est-ce de la Mauricie!!!
Je viens de Shawinigan et on disait « Shawi » et non « Shewi ». Jamais entendu les gens dire « Shewi ».
On mettait nos « chouclac » pour aller jouer dehors et on mange des bonnes « plottes » dans le temps des Fêtes. Ma mère et mes tantes lavent leurs « châssis » (fenêtres), ce que je n’ai jamais entendu en Outaouais où j’habite maintenant donc j’imagine que ça vient de la Mauricie (?).
J’ai pris grand plaisir à lire cet article. Merci! 🙂
L’expression « Il a fait un veau » pour dire « Il a fait une erreur ».
Quand on mangeait du baloné frit dans la poële à frire, ma mère appelait ça, « des patch de bottes », ou « du steak de pauvre ».
Mon père passait (L’électrolux) quand il passait l’aspirateur.
Ou bien il allait faire L’ATLANTIQUE quand il allait faire l’épicerie.
Vraiment intéressant de se rappeler ces expressions qui pour la plupart je connais! Merci
un canard pour désigner une bouilloire et une shed pour une remise souvent placée sur la galerie
Je crois que les plottes auraient une certaine origine cousine chez les Atikamekw (peuple autochtone de la Mauricie). Ils font un ragoût d’orignal qu’ils font cuire recouvert d’une pâte de bannique (pain habituellement frit dans une poêle de fonte avec de l’huile végétale).
Le plat s’appelle ; Cipahikan (prononcé «chi ba i gan» à Opitciwan au nord de la Mauricie. Les deux textures se ressemblent beaucoup.
p.s. je suis née à TR dans une famille qui fait des plottes. Et je vis depuis 5 ans à Opitciwan. C’est seulement mon impression, pas une recherche historique ou culinaire 😉
Salutations, Kwei, Julie! Absoluement, c’est assez similaire. Les kukum (grands-mères) en préparent souvent pour leurs familles et transmettent la façon de faire à leurs enfants et petits-enfants. Ça peut se voir avec de la viande d’outarde, également. Avec de bonnes patates jaunes et de la bannique bien chaude. Merci pour votre commentaire très constructif! 🙂
Ma mère disait: Il doit y avoir quelque chose qui lui a sûri le bec. Comme: il doit y avoir quelque chose qui lui a déplu.